Tunnels sous l'ambassade des Platiens (Ou comment faire diversion)

Elle était passée à ses quartiers, finalement, pour se laver sommairement (Personne n'a encore compris pourquoi M. Jefferson avait demandé l'installation de douches dans les quartiers de sa "secrétaire"... Ils ne comprenaient pas non plus pourquoi une LOUVE était une secrétaire...) et prendre un pistolet et un couteau, une jolie dague bien dangereuse et coupante et bien évidemment, une brassière, culotte et un pantalon trrrrrrès ample, dans un sac... Elle avait prit le tout dans sa gueule et était repartie. Traversant la base pour ensuite courir dans le labyrinthe qu'était les tunnels de la ville. Évidemment, Dhim était une des rares à avoir perdue son temps (Pas vraiment perdu, en fait) à apprendre par cœur ces tunnels. Connaissant M. Jefferson, on ne se demandait pas pourquoi elle avait décidée de les mémoriser.

Elle courrait donc, évidemment, et lorsqu'elle arriva au point de rencontre, qu'elle confirma par un coup d'œil discret à l'extérieur, elle prit son apparence humanoïde. Elle s'assura qu'il n'y avait personne qui avait vu. Sauf peut-être M. Jefferson... Ça ne lui dérangeait pas, il était déjà au courant, alors... Elle ramassa le sac qu'elle avait déposée à terre avant de se transformer et mit la brassière ainsi que la paire de culottes, et puis le pantalon. C'était "sexy" certes... Mais elle aimait bien s'habiller ainsi. Elle ne portait pas trop de vêtement, et ils étaient, soit très ample, soit assez serré. Alors elle oubliait rapidement qu'elle les portait.

Elle prit son pistolet et le rangea, ainsi que la dague. Elle en profita pour caresser sa queue, attendant maintenant M. Jefferson qui avait décidé, vraisemblablement, de prendre un peu plus de temps. Était-ce par soucis de subtilité? Certes, qui sait... Elle regarda ses pieds et grommela. Elle avait encore oubliée (Oui, ENCORE) d'apporter quelque chose pour ses pieds... Baah! Comme d'habitude, elle se couperait le pied sur de la vitre cassé ou quelque chose comme ça... Heureusement, elle n'était pas bien sensible des pieds. Tout ça grâce à sa forme de loup.

Elle appuya son dos contre la parois des tunnels, attendant toujours M. Jefferson. Sachant qu'il ne saurait se faire trop attendre.

Il détestait les machines a combustion. Ça puait, ça suintait, c'était une énergie dégoûtante et ancestral qui ne méritait plus de voir la lumière.
Assis dans le siège passager d'une voiture high-tech miniaturisé pour les tunnels, il pestait en silence.
Des dossiers dans une main, des lunettes de soleil sur le nez (pas habitué à la lumière!), son stylo propre et nettoyé dans l'autre main, il était fin près.
Ou en tout cas, le plus prêt possible vu les circonstances. Il avait l'impression que son voiturier était nerveux, mais la raison lui était obscur. Il n"avait rien d'intimidant non? Enfin si peut-être.
Une irrégularité du terrain secoua l'affreuse machine consommatrice des nutriments de la terre (le pétrole, c'est sacré pourtant!), secouant durement le porte-document.
ARG!
SES DOSSIERS!
S'il avait moins de réticence à toucher les gens, il aurait violemment frapper ce crétin de chauffeur! Maltraiter ses dossiers! Imaginez que le coin d'une feuille se soit racorni ou encore qu'une page se soit dégraphé!
Maudite machine du démon!!!
Il voulait descendre!
Ils arrivèrent au moment même ou M. Jefferson allait sauter en marche, affrontant le sol sale. Bein entendu, il avait gardé sa superbe et rien n'avait paru. L'engin de Lucifer se gara sur la gauche, laissant le siège passager loin de la parois suintante.
Avec un milliard de précaution, les chaussure parfaitement cirées, propres, entretenues et finement lassé touchèrent le sol.
Il marcha, avec précaution, vers Dhim appuyé contre le mur (horreur!).
Il allait parler quand il se souvient du chauffard du dimanche irresponsable. D'une voix sèche il lui dit:

- Reviens dans deux heures. Si on est pas là, monte à la surface en hurlant à côté de l'ambassade, fais-toi capturer et suicide toi en prison en jurant que ton dieu les tuera tous. Comme ça, les intentions de l'attaque passeront inaperçues. Maintenant va-t-en.

Il se retourna vers Dhim. Pas surpris pour deux secondes de son apparence humaine. Il ouvrit précieusement sa valise pour lire le document sur le dessus. Jamais il n'aurait sortit son dossier hors de la protection de cuir nouveau-genre.

- La cible numéro un se trouve probablement dans les chambres des réfugiés vers le centre de la base. Il se nomme Yann Tierson, et il sait trop de chose. Grand, cheveux noirs, yeux verts, cicatrice à la joue droite, n'aime pas les cheerios, fan de science-fiction. Je ne pense pas que tu devras semer des livres pour le trouver cependant, il devrait porter un badge. Et tu ne pourras pas le charmer, il est gay. Il le sait pas encore mais moi je le sais.

Il tourna délicatement et amoureusement la page de son document, soutenant toujours la valise ouverte sur un de ses bras.

- Voici les plans de la base (tend un document devant lui trente secondes puis le range) j'espère que tu as eu le temps de mémoriser. Si tu massacres des gens sur le chemin, ne laisse pas de trace et efface les preuves vidéo. Nous savons que ton ADN résiste au test fait en laboratoire pour l'identifier et qu'il ne trouveront que des reste animal alors bon, on a pas besoin de s'en faire pour ton identification mais quand même.

Tourne encore délicatement un page.

- Le moyen point de diversion est devant l'ambassade, là ou la concentration de caméra est très intense. Je te fais confiance, d'ailleurs, pour disposer des enregistrements après coup. Tu es dedans, je suis dehors. Je ne porterai pas de micro, ça pourrait me poser problème si on le retrouve sur moi. Tu en es donc dispenser.
Tu me laisse trois minutes d'avance puis tu y vas.

Il lui lance un regard par-dessus son porte document pour voir si elle est d'accord.

Elle tourna la tête vers la véhicule qui approchait, ayant un léger tics sous la puissance du bruit qui se résonnait dans les tunnels et qui résonnait puissance fois cent dans ses oreilles... Elle bloqua faiblement le bruit en mettant sa main devant son oreille. Elle ne connaissait pas vraiment le mouvement de se boucher les oreilles. Ayant passé plus du trois quart de sa vie en forme animale, elle avait plutôt le réflexe de passer ses pattes avant sur sa tête... Bref. Elle eut un léger rictus et considéra le visage (légèrement) dégoûté de M. Jefferson comme une vengeance pour le bruit. (Ça lui apprendra de la rendre à moitié sourde...)

Elle avait croisée les bras, mais les décroisa bien rapidement en se souvenant qu'il y avait quelqu'un d'autres. Elle sortit aussitôt son arme a feu et la pointa dans la direction du chauffeur. Lançant à Jefferson un regard qui expliquait sans problème le pourquoi du comment. (Quand on ne peut pas parler avec des mots, on apprend vite à parler avec le regard!) Le fait qu'il la voit sous cette apparence pouvait se révéler problématique aux yeux de Dhim, à moins que Monsieur Jefferson ne lui donne une bonne raison, elle ne baisserait pas son arme et garderait le doigt sur la gâchette. Le jeune homme dont il était question s'était figé et fit glisser son regard sur l'arme de la femme avant de regarder la femme en question. Il fut surpris de son "apparence" glaciale. Faut dire, on pourrait presque dire qu'elle était faite de glace la dame, mais bon... Sa peau était un peau plutôt humaine... Enfin...

Elle ne semblait pas avoir oubliée les dires de Jefferson, mais son agissement montrait bien qu'elle ne répondrait que lorsque la situation serait réglée. Connaissant M. Jefferson, il allait trouver une solution quelconque... Bon, tant qu'il ne parlait pas d'un engin pour effacer les mémoires... La technologie, comme ils disaient, était encore un peu étrange à ses yeux. Elle fixait toujours sa victime, droit dans les yeux. Y lisant toute tentatives qu'il pourrait faire pour faire un seul mouvement. Son bras bien droit. Elle remarqua même les joues de son opposant rougir légèrement en voyant le genre de tenue qu'elle portait.

Finissant son monologue, il leva les yeux vers elle. Mais qu'est-ce....??
Ah, le chauffeur ne s'était pas enfuit?
Comme il détestait être ignoré quand il parle! AAaaahhh! Il lui avait bien dire de partir non?
Sèchement, il referma son précieux dossier et se tourna vers le conducteur.

- Monsieur......... Thomas si je ne m'abuse? Si je me souviens bien, dans votre dossier, vous avez des antécédents de délinquant sexuel non? Quelle difficulté de trouver un autre emploi si vous êtes malencontreusement (et pour aucune raison précise) renvoyé d'ici.....

- M....mais non Monsieur! Mo....mon dossier n'a rien de tel!

M. Jefferson lève un sourcil.

- Pas encore, alors. Je vous conseille de partir d'ici, M. Thomas, avant que je ne me souvienne ce que je voulais écrire dans votre dossier. J'ai tendance à oublier ce qui n'est pas directement sous mes yeux.

Blême, un peu nauséeux, le jeune homme démarra la machine du démon avant de reculer jusqu'à un intersection ou il changea brutalement de bord pour s'enfoncer dans le noir.
Se tournant de nouveau vers Dhim, il lorgne sur son fusil. Sal, si sal.
Tout était si..... impure ici.

- Est-ce que je dois répéter ce que j'ai dit ou tu as bien comprit?

Elle rangea son arme lorsqu'il intervint. La manière dont il agissait et le ton avec lequel il avait dit le nom du chauffeur lui suffisait pour savoir qu'il prenait les choses en main. Dans le pire des cas, elle le tuerait à main nue. Elle attendit qu'il s'en aille et posa son regard de glace sur M. Jefferson. Elle avait plutôt bien compris, et elle reprit la conversation comme si l'incident du chauffeur n'avait jamais eu lieu.

« Est-il ma seule victime? »

Elle se souvenait du plan de l'établissement sans problème... Malheureusement, elle n'avait pas de Cheerios pour se faire le plaisir de le forcer à en avaler un avant de le tuer, mais elle s'en consolait. Dans le pire des cas, elle ferait un détour pour trouver un de ses livres de science-fiction et le trouer d'une balle devant ses yeux... Avant de le liquider, évidemment... Elle tuerait tout témoins se don passage et de l'assassinat s'il y avait lieux. Dans le pire des cas, elle pouvait se faufiler dans les conduits d'aération, mais là, il lui fallait elle-même trouver les plans... À moins qu'elle ne les demandes à Jefferson, mais elle ne comptait pas insister là-dessus. Ça n'avait pas de réelle importance, en fait... Il s'agissait seulement d'une solution plutôt simple pour elle pour passer inaperçue. Sauf peut-être là base où Jefferson travaillait, elle ne connaissait pas un seul endroit, jusqu'à maintenant, ayant des caméra dans les conduits d'aération...

Mais Jefferson était un cas particulier... Il en avait même fait mettre dans les conduits d,eau chaude et froide... Sans oublier les caméra cachée dans les toilettes. Autant pour homme que pour femme. Il y avait quelques autres caméra dans le genre, mais Dhim n'aurait su tous les nommer simplement comme ça. Il lui semblait aussi que Jefferson observait étroitement le service l'entretient de la base pour être sûre qu'ils fassent leur travail comme il se doit... Une caméra où? Elle ne s'en souvenait plus, mais on savait où ils étaient sans qu'eux-même ne le sache...

* Qui est au courant, sauf moi et Jefferson, de tout cela? *

Elle eut l'ombre d'un sourire avant de se diriger vers la sortie la plus proche. Il s'agissait d'un échelle et elle savait que Jefferson serait extrêmement dédaigneux à l'idée de toucher aux barreaux de métal. Elle se préparait donc à devoir l'aider à sortir pour lui éviter de trop toucher à la saleté plus qu'il ne l'avait déjà fait... Autant minimiser le tout...

* Même si le nettoyage risque d'être le même... *

Elle gardait son regard dans celui de Jefferson. Patiente.

Les barreaux de métal devaient être froid. Si froids. Probablement humide. Personne ne les avait laver depuis qu'il avait été poser, la pluie avait dû nettoyer le peu de résidu qui s'accumulait dans ce lieu clos.......
......
sans éliminer les germes, les virus, la rouille, le tétanos, excréments d'insectes, de rat (?) et autre fléaux.....

Il s'approcha de Dhim, circonspect. Oserais-t-il........

Il accepta l'aide de sa Seconde, non sans frissonner et manquer vomir une vingtaine de fois. Durant la montée, il fut convaincu que sa manche (au niveau du coude) avait frôlé les barreaux.

Il allait brûler son costume, mais ce n'était pas si grave considérant qu'il en avait des centaines identiques et qu'il ne portait pas un costume plus de deux fois.

Un mettant les pied sur la surface, ses chaussure crissèrent sur le sol de béton. En baissant les yeux, il vit l'imperfection douloureuse du sol. Pleines de minuscules crevasses, la lumière du soleil (si...... jaune) mettant en évidence les canyons microscopiques. Il imaginait cette roche, vieille du début de l'humanité, non raffiné, étendu à cette endroit depuis au moins une dizaine d'année, accumulant les débris de caoutchouc des voitures, ramassant et charriant l'eau de la pluie, accumulant un quantité X de sédiment qui restait encore là.
Le sol sous ses pieds lui fut trop insupportable à regarder plus longtemps. Il était au coin d'une rue déserte, près de la grande embassade du centre-ville. Pourquoi une rue déserte? Ce n'était, en réalité, qu'une ruelle.

Il jeta un regard à Dhim.
- c'est la seule victime que tu as, et le bâtiment est là. (en pointant l'immense immeuble de genre oriental) Bonne chance. Attend trente secondes avant de partir derrière moi. La diversion commencera dans quarante-cinq seconde.

Sur ce, stressé, sans le goût de converser, il s'approcha de l'ambassade.
Sur le parvis, il soupira. Les pavés étaient une horreur. Les grillages étaient vulgaires et sans entretient (il pouvait entrapercevoir un relent de couleur orangée à la jointure des pièces de métal), les gardes sentaient fort........ ils sentaient quelque chose et les fenêtres du bâtiment lui faisaient horreur même à cette distance. Ouverte sur l'extérieur, sans revêtement de titane, pas de purificateur ni de filtre.

Il se sentait de plus en plus mal, exposé.

Il n'en pouvait déjà plus. Et en quelque sorte, c'était parfais, ça lui servirait pour la diversion.

D'un geste brusque, il lâcha sa valise (qu'il allait jeter) sur le sol.
Il éleva la voix (il détestait ça) juste assez pour que les garde l'entendent.

- Maintenant, rien ne va plus! RIEN NE POURRAIT ÊTRE PIRE! OU est mon ESCORTE? OU se trouve le comité d'accueil! Je suis un important diplomate MOI! Comment cela se fait-il que PERSONNE NE SOIT VENUE M'ACCUEILLIR COMME IL SE DOIT! J'EXIIIIIGE des réponses!!!!!!!

Elle prit M. Jefferson sur son dos et grimpa l'échelle sans considération pour l'imperfection de ces derniers. Dhim ne connaissait pas encore l'importance de la propreté la plus totale. L'hygiène minimum, oui, mais sinon... Ça n'allait pas plus loin. Mais avec M. Jefferson pour lui apprendre sur son monde, elle savait qu'elle allait l'apprendre bien assez tôt.

Elle avait levée la tête pour pouvoir calculer combien de barreau il lui restait à gravir, calculant tout. La tête de M. Jefferson n'aurait pas le temps de frôler l'ouverture. Elle ne faisait, par contre, aucune considération pour son habit, de toute manière, ça ne servait à rien selon elle. Durant toute l'ascension, Dhim ne perdit pied aucune fois. Assez agile et assez forte pour rester bien en place sur les barreaux malgré leur humidité.

Elle poussa à une main la bouche d'égout. Après quoi elle hissa M. Jefferson dehors sans le faire toucher aux parois. Certes, il n'y avait aucune douceur ni délicatesse dans ses gestes, mais quelque chose de bestial qui avait le don, pour ceux qui avait la chance de voir Dhim sous cette forme, de lui donner un charme animal. Bref... Elle sortit par après, mais resta dans l'ombre. Il n'y avait aucun moyen de se rendre dans le bâtiment en passant par les égouts. Selon les plans de M. Jefferson, le meilleur moyen d'entrer dans le bâtiment était par une bouche d'aération, en hauteur.

Dhim aurait simplement à aller dans un bâtiment voisin, défoncer une vitre (Ou simplement l'ouvrir) et sauter dans une bouche d'aération. Alors elle attendrait trente secondes avant d'entrer dans le bâtiment voisin, il s'agissait d'un hôtel de luxe... Bref. Dhim écouta M. Jefferson et le salua. Elle compta les trente secondes en dissimulant ses armes. Après quoi, elle sortit de la ruelle en regardant, M. Jefferson souffrir de l'imperfection de ce monde. Elle détourna le regard. Aucun émotion. Elle marcha et se dirigea vers l'hôtel. Certains passant la regardèrent, outrés, surpris, excités. Elle n'attirait pas vraiment l'attention, mais les personnes qui la regardaient trouvaient son accoutrement peu convenable. Elle se dit qu'elle pourrait en profiter pour prendre une douche... Question d'être subtile et de ne pas payer de chambre pour rien.

Elle entra dans le bâtiment et alla voir la réceptionniste. Elle planta (Sans vraiment réaliser qu'elle "plante" son regard dans le sien...) son regard dans celui de la réceptionniste. Cette dernière le regarda et sembla un peu plus nerveuse à se faire fixer ainsi. Elle Salua donc la dame glaciale devant elle.

« B-Bonjour Madame. Que puis-je faire pour vous aider? »

Fit-elle avec son sourire accueillant.

« Une chambre. Une nuit. Gardez la monnaie. »

Répondit-elle en tendant l'argent qu'elle avait prévue pour cela. La réceptionniste lui annonça que ça allait coûter 150$, mais Dhim venait de lui tendre le double du prix. La réceptionniste comprit que c'était un "Gardez la monnaie". Dhim prit la clé et s'en alla rapidement dans la chambre, d'une marche décontractée.

Une fois dans la chambre, Dhim alla dans la salle de bain de luxe et se lava, bien, mais rapidement. Elle avait apprit à être rapide. Après quoi elle lava ses armes et se prépara à attaquer. Elle regarda la position de sa chambre par rapport au bâtiment où sa proie était. Elle trouva la bouche d'aération plus en bas. Le choc risquerait d'être mortel pour un humain, mais voilà que la constitution de Dhim lui permettait d'y survivre assez aisément, si elle calculait bien le tout, mais Dhim en avait vue d'autres.

Elle ouvrit sa fenêtre et grimpa sur le rebord. Discrète et furtive, elle porta un regard vers le soleil qui commençait sa descente. Il était donc passé midi. Elle n'attirait pas encore l'attention, il fallait en profiter avait qu'il ne soit trop tard. Elle sauta jusqu'au bâtiment qui l'intéressait. Il n'était pas très loin. Le défi était la bouche d'aération. Elle commença alors sa chute et Dhim se rendit rapidement compte qu'elle avait mal calculé son saut. La fenêtre était trop à gauche... Elle ne se fit donc pas prier et métamorphosa ses ongles en griffes pour s'accrocher au mur et se rediriger. Atterrissant brutalement sur la bouche d'aération, Dhim faillit la faire céder. Pour le moment, elle tenait le coup. Néanmoins l'atterrissage de Dhim avait permit de créer un trou sur le dessus pour lui permettre de se faufiler entre la boîte de métal et le mur de la bâtisse. C'est ce qu'elle fit. Après quoi elle rampa silencieusement dans les conduits, se rappelant les plans du mieux qu'elle le pouvait. Elle finit par arriver à la sortit qu'elle cherchait. Elle l'ouvrit et passa sa tête dans l'ouverture.

À son plus grand découragement, elle avait encore débouchée dans la salle où les gardes de sécurités étaient, la plupart du temps, rassemblés. Heureusement c'était aussi la salle de surveillance avec des télévision permettant de voir partout dans la bâtisse. Dhim soupira. Étant restée incroyablement silencieuse jusque là, tel un fantôme, elle fit sursauter les gardes. Ces derniers, avant même qu'ils ne se remettent de leur surprise, se retrouvait face à une jeune femme aussi sauvage que le serait un animal, armé d'un fusil dans une main et d'un couteau dans l'autre. Dhim ne dit rien, menaçant tous les gens présent de son arme. Dès qu'il y en avait un qui osait tenter de sortir son arme, elle l'abattait d'un coup. Son arme armé d'un silencieux, elle ne faisait pas de bruit.

Une fois tous les gardes abattus, elle ne put s'empêcher de regarder tous les écrans et sourire en voyant M. Jefferson attirer l'attention. Elle fit de même avec quelques autres écrans, pour ne pas que l'on pense qu'ils étaient de mèche, et reporta la salle de surveillance à plus tard. Elle bloqua l'entrée avec les cadavres et leur prit les clés. elle prit aussi deux autres fusils à deux gardes différents. S'assurant d'être bien équipée, elle passa par là où elle était entrée dans la pièce et sortit juste de l'autre côté de la pièce. Elle barra la porte de la salle et continua sa progression. Furtive, elle avança jusqu'à ce qu'elle rencontre un travailleur. Elle le pointa de son arme et lui dit d'approcher. Ce dernier s'exécuta en levant les bras et en tremblant. Dhim, impitoyable, lui brisa le cou lorsqu'il fut assez proche.

Et ainsi de suite, éliminant tout ennemi, sa progression fut plutôt rapide, mais une une personne d'expérience comme Dhim, l'on put savoir que cela représentait un réel défi, mais aussi une réelle partie de plaisir. Dhim cherchait le bureau de Yann. Elle eût une pensée pour M. Jefferson...

* J'espère que votre diversion est vraiment excellente, mais j'espère aussi que je n'aurai pas besoin de venir vous sauver d'une quelconque manière... *

- ET LA COULEUR DES MURS! OÙ AVEZ-VOUS TROUVEZ LA COULEUR DE CES MURS!

Ce pauvre garde va bientôt mourir d'un arrêt cardiaque.

- M...mais monsieur...

- MONSEIGNEUR!

- Monseigneur....

Le garde voulu s'approcher de M. Jefferson pour lui prendre le bras. M. Jefferson vit au ralentit ses mains sals, aux ongles douteux, à la texture si...... texturé s'approché de son costume déjà condamné avec une horreur sans nom. Il l'avait vu, ce sal singe, se gratter le nez il y a à peine 2 minutes! Alors que CES MAINS si horribles, pleins de germes, de virus, de malaria et de peste s'approchent de lui pour lui TOUCHER LE BRAS! Même avec une combinaison ignifuge, hydrofuge et pare-balle il n'oserait même pas penser toucher ce TRUC!

- SI VOUS ME TOUCHER, CHIEN, JE VOUS FEREZ AMPUTÉÉÉÉÉÉ!!!!!

Et il l'a tremperait dans le vinaigre pour la désinfecter.

- M.....Monseigneur! Puis-je voir votre badge.

Comme le ciel est haut, la chaleur est forte et le sol est raide. Oh mon dieu..... il est en pente.

- Comment quelqu'un comme vous peut demander à quelqu'un comme moi un badge! Je suis un badge! Mon visage est mon passe-partout! Vous ne me reconnaissez donc pas!?!?!

Le garde le dévisagea d'une manière fortement insupportable. Il eut comme un geste pour parler dans son micro mais il hésita. Parlait-il à un fou ou a une célébrité excentrique? La deuxième option était quand même probable et ce serait fort embarrassant qu'il appelle du renfort pour quelqu'un d'important qui est sur le point d'explosé d'indignation.

M. Jefferson ferma brièvement les yeux pour tenter de se reprendre. S'il était en territoire connu, il remplirait des tonnes de formulaires pour se détendre et compliquer la vie des gens, mais il ne pouvait pas de permettre de sortir le moindre dossier devant ce con de première qui ne méritait que de se faire tremper dans la javel (ou l'acide, au choix).

- Une dernière fois, cher garde, tassez-vou ou vous vivrez le pire enfer de votre vie.

(Dix minutes plus tard)

- Merci Monsieur l'embassadeur.

- Mais il me fait un grand honneur, Monseigneur, de vous avoir en nos murs! Mon pays et la totalité des gens dans cette ambassade se meurt de bonheur de vous avoir entre nos murs........... votre imminence.

Est-il réellement utile de dire que l'ambassadeur n'avait strictement aucune idée de qui était M. Jefferson? Est-il encore plus important de préciser que jamais M. Jefferson n'avait prétendu être qui que ce soit? M. Jefferson se fout carrément de ce qui pouvait se passer dans le cerveau de cette homme (un cerveau qui se cache en dessus de la plus pitoyable chevelure de l'histoire de la création, précisons-le: châtains, sans goût, sans forme, sans gel et sans intelligence)

- Oh merci, votre imminence! Vous êtes si bonne d'accepter nos services!

L'Importance (oui oui, avec un grand I) était que M. Jefferson avait récupéré du Purell. Une tonne de Purell. Et qu'il se frottait les mains avec une conviction rarement atteinte. Ça n'arrangerait pas son costume foutu, ses chaussures bonnes a jeter, la peinture pitoyable, le coin mal peinturer dans le coin gauche de la pièce, les rideaux a motif floraux, les fauteuils en tissu ( LA POUSSIÈRE! ILS ONT JAMAIS ENTENDU PARLER DE LA POUSSIÈRE?!?!?!?!?) et le reste de ce bâtiment aux lignes vaguement droites, à la sécurité vaguement bonne sur un territoire franchement sal.

Mais, au moins, ses mains étaient propres. Et l'ambassadeur, ce sal ambassadeur, était là. Et ils étaient seuls.

Mais surtout, ses mains étaient propres..... enfin propres.......... Le secret, c'est de recommencer minimum 6 fois. Et de bien passer sous les ongles.

- Puis-je vous demander, votre imminence de la plus grande importance, ce que vous venez faire dans cette humble ambassade?

- Non.

Encore une fois sur les ongles, ensuite ce sont les poignets qui y passent. Les poignets, c'est importance. L'ambassadeur s'agita un peu, mal à l'aise. Il ne connaissait pas l'importance de l'homme devant lui et mais il devait tout de même être fixé..... il y avait définitivement trop de mystère pour lui.

- Si je puis me permettre d'insister.....

- Oh pitié, taisez-vous donc. Vous allez mourir de toute façon alors je vous prie donc de le faire le plus rapidement, silencieusement et proprement possible, merci. Ce ne sera plus très long.

Blême, l'ambassadeur recula d'un pas. La salle était vide, comme l'avait exigé l'homme devant lui (pour éviter les germes contenu dans les expirations des gens et qui n'étaient pas filtré correctement par leur système de ventilation désuet (ils dataient bien de 6 mois)).
Pas de garde, pas d'assistant, pas de témoins..... Que cette homme maniaque qui se frottait frénétiquement les poignet et l'arrière des oreilles avec une expression d'extase.

Alors qu'elle progressait, elle vit au loin des gens approcher. Elle se cacha derrière un mur et jeta furtivement des coups d'oeil. Ce qu'elle vit la découragea mais la fit sourire en même temps. Monsieur Jefferson escorté par des hommes dont elle ignorait les noms, sans doute de gardes, vers là où elle voulait se rendre... Elle attendit patiemment , tous ses sens en alerte, pour vérifier s'ils restaient dans le bureau, dont elle s'était approchée, ou s'ils le quittaient. Sa réponse arriva rapidement quand elle vit les deux hommes sortir. Elle suivit discrètement leur progression et lorsqu'ils allèrent dans une pièce isolée, elle se souvint de la bouche d'aération qui passait au-dessus.

* Mais ce serait plus drôle de se faire passer pour un garde, sonner moi-même l'alerte et aller.... "Protéger" ma cible. Parce que, j'ignore la formation qu'ils ont eus, mais ils n'ont pas l'air très efficace... *

En réfléchissant, elle avait baissée sa garde et elle sentit un tapotement sur son épaule. Elle se redressa et se retourna lentement pour voir une garde... Quelle chance! Pile ce qu'il lui fallait. Malheureusement, cette garde pointait sur elle une arme... Elle joua le jeu et la laissa la menacer. Elle la suivit donc dans un autre étage, deux autres gardes venant la rejoindre, ils l'emmenèrent dans une salle d'interrogatoire.

(10minutes plus tard)

« Je le demande pour la dernière fois: Que faites-vous ici? »

Dhim garda le silence. Elle avait fermée les yeux et gardait son sang froid. Elle était même trop calme et cela semblait déstabiliser les gardes... D'ailleurs, Dhim n'attendait que le bon moment pour tous les tuer... Aucun témoin. Heureusement, elle s'était déjà occupée des caméras depuis la salle de surveillance. La femme, nommée Josée, vu son badge, se pencha sur la table.
Ils lui avaient retirés ses armes... Elle ouvrit les yeux sur les pauvres menottes qui lui liaient les poignets... Elle releva la tête et planta son regard dans celui de Josée et cette dernière se redressa. Un tel regard n'était pas humain... Il était animal. Dhim la vit faire quelques pas et lorsqu'elle fut assez proche, elle passa ses menottes autour de son cou dans un mouvement brusque et violent, lui faisant lâcher toute arme, et Dhim se cacha derrière elle alors que les deux autres pointaient leurs armes sur Dhim.

« Oh, on se calme. Vous allez tous trois mourir de toute manière. »

Dhim s'approcha d'un deux deux gardes restant et lui donna un vif coup de genoux dans le ventre et un coup de tête alors qu'il était en train de se plier en deux. Dhim le tuerait juste après. Elle sentie la garde devenir plus lourde, elle allait bientôt tomber sans connaissance et c'était excellent. Elle s'approcha de l'autre garde qui reculait lentement, refusant que Dhim s'approche de lui, mais quand la garde tomba inconsciente, Dhim la relâcha et la poussa vers le garde et sans attendre elle lui sauta également dessus et lui donna un coup de coude dans la gorge. Après quoi elle trouva les clés, se libéra et s'assura que les trois gardes étaient morts et les tua si ce n'était pas le cas, épargnant Josée.

Quand elle sortit de la salle d'interrogatoire, elle avait échangée de vêtement avec Josée et l'avait menotté. Sans oublier de la bâillonner. Elle avait laissée cette dernière dans la salle d'interrogatoire. D'ailleur, Dhim ne mit pas longtemps avait de trouver la pièce qu'elle cherchait, là où elle pourrait mettre en déroute l'ambassadeur. Elle parla dans un micro et le message se rendit seulement là où l'ambassadeur était.

« Alerte intrus, je répète, il y a un intrus, monsieur l'ambassadeur, restez où vous êtes, la sécurité arrive. »

Les cheveux de la prisonnière, la vraie Josée, étaient long et noir, toute fois dans son uniforme on ne les voyait pas car ils étaient remontés en chignon sur sa tête et une casquette était par-dessus. Dhim avait fait exactement pareil. Ce qui la trahissait était ses yeux, mais personne ne savait a quoi ressemblait l'intrus. Alors elle partit vers une pièce où elle savait pouvoir trouver des gardes, ceux de l'étage du dessus déjà tous morts.

« Messieurs, si vous voulez une promotion, allez en haut protéger l'ambassadeur! »

Ils ne mirent pas longtemps pour se déplacer. Dhim, elle, alla calmement prendre sa prisonnière, monta en haut après un moment et arriva devant la porte où l'ambassadeur était ainsi que M. Jefferson.

« J'ai trouvée l'intruse, je dois aller informer l'ambassadeur de tout cela, restez ici et gardez cela secret, pour ne pas alerter personne. »

Elle passa donc aisément la porte et vit M. Jefferson se désinfecter allègrement avec du purell et l'ambassadeur qui semblait paniquer totalement.

« Monsieur l'ambassadeur, j'ai capturée l'intrus, elle a éliminer une bonne partie de vos gardes, mais tous les autres sont là prêt à agir en cas de problème. »

Elle détestait faire d'aussi longue phrase, mais elle savait que ce qui allait s'ensuivre en valait la chandelle.

« Très bien, beau travail... »

Il tentait visiblement de se ressaisir. Il se tourna vers M. Jefferson.

«Vous étiez donc de mèche avec cette femme, votre grâce?»

Cette dernière, d'ailleurs, se débattait de plus en plus mais Dhim la garda calme en lui faisant un point de pression. Elle profitait d'être derrière la vrai Josée pour s'offrir un immense sourire. Elle adorait foutre la pagaille et tuer toutes la sécurité. Toute fois il fallait rester discret, ce qui était réussit, les gardes étaient tout de même assez discipliner pour obéir aux ordres et si ce n'était pas le cas, le regard glacial de Dhim les en avait dissuader. Évidemment, dire que tous les gardes étaient là était un mensonge, mais cela mettrait l'ambassadeur à l'aise. Dhim jouait à un jeu et ce jeu l'amusait énormément.

Dhim avait surtout hâte de voir la réaction de M. Jefferson...