Mais ou sont ses **** d'agents?

La salle entièrement ronde avec son grand dôme de cristal reflétait la lumière artificielle d'un extérieur qui n'était pas là. Ils étaient quand même une base souterraine! De grandes poutres de métal argentés s'arquaient dans tous les sens pour retenir cette masse translucide, les haloprojecteurs de synthèse et la terre, le béton et les grattes-ciels à la surface.
M. Jefferson, assis dans son grand siège de cuir et de titane, regardait les groupes d'informaticiens et de tacticiens qui élaborait la prochaine attaque dans un pays ennemi qui menaçait de découvrir le secret des voyages trans-monde. Une catastrophe comme tant d'autre! Ah, comme il détestait les imprévues! Ça avait le dont de le mettre en vrac! Pour se calmer, il devait toujours remplir de la paperasse, et il commençait à en manquer sérieusement!
Sous ses bottes parfaitement lustrées, le plancher transparent lui permettait de voir l'armurerie et la salle d'informatique que les informaticiens cités plus haut rejoignaient par la grande passerelle de verre qui s'étendait au-dessus du vide.
M. Jefferson adorait le vide. C'était si..... propre.
Il manipulait son stylo scintillant comme un bâton de majorette dans sa main: il le faisait furieusement tournoyer. Ses pensées s'agitaient tout aussi rapidement.
Les pays hors de l'alliance de l'Agence X, hors de ceux diplomatiquement au courant (autrement dit), ne devaient rien apprendre... quoiqu'il pourrait bien en laisser quelqu'un savoir, ne serait-ce que pour énerver le président et avoir plus de paperasse à faire encore... mais non, ce serait un peu trop mesquin...
Il lui fallait quelqu'un pour assassiner ou, du moins, réduire au silence le plus total les diplomates étrangers présents en ville. Et encore: quelqu'un qui réussirait à faire diversion et qui détournerait les yeux du public ailleurs pendant que quelqu'un d'autre accomplissait le travail....
Il cessa son jeu avec son stylo pour appuyer sur le bouton qui, normalement, ferait sortir la mine mais il lui parla comme à un micro.

- Note numéro 235: Élargir les horizons d'Agence X pour pouvoir, à l'avenir, intervenir directement à l'étranger.

Il re-cliqua sur le bouton avant de se figer.... Il re-recliqua:

- Note numéro 236: Soudoyer le ministre des relations étrangères.

Il lui faudrait un agent pour ça aussi.

Mais ou était ses agents quand il avait besoin d'eux? En trente seconde de décision, il avait besoin d'un bureaucrate spécialisé pour tuer des diplomates étrangers, d'un régulateur pour faire une monstrueuse diversion et probablement d'un spectre pour aller faire des missions dans un pays étranger! Et encore! Personne n'avait soudoyer de ministre encore! Il voulait ses agents MAINTENANT!

Sinon il allait tout devoir faire lui-même! Et il ne voulait pas mettre ses mains sur des fusils sales ou encore sur des fioles de poison, il voulait faire de la PAPERASSE!

Elle haïssait ça... Sortir... Elle détestait le soleil...
Il faisait énormément chaud, sous cette fourrure. Mais, plus vite elle arriverait à la base, plus vite elle se rafraichirait. En même temps, elle préférait avoir chaud que de passer pour nudiste. Elle ne s'y faisait toujours pas, mais les gens ici étaient tous bien pudique. Si elle prenait son apparence humaine, elle perdrait sa couverture et en plus, elle se ferait remarquer. Les femmes se faisaient désirer pour absolument rien... Les hommes les voulaient souvent nues dans un lit, ou juste nue et avoir une relation sexuelle. Alors pourquoi se recouvrir d'un vêtement?

C'est à ce moment que sa nouvelle pensée "évoluée" arrivait pour dire que le monde fonctionnait différemment, d'une manière bien moins animale. Même si, des fois, certains semblaient plus animaux que d'autres... Bref, détail.
Nous disions donc qu'elle courait. Oui, effectivement. Assez rapidement faut dire. Bien que le monde ne la savait pas, à l'exception d'un personne, (Justement, où c'est écrit qu'il fait partit du monde si c'est une personne? XDD) elle était quand même la plus rapide et agile de sa race. Peut-être pas la plus forte, mais elle avait l'avantage de la précision et du silence. Elle courait donc rapidement. Vitesse maximale? Non. Elle courait à une vitesse qui aurait parut normale pour un loup de sa grandeur.

Mais, elle ne fit que sauter dans un tunnel dégoût étrangement propre... Faut dire, ce n'était pas un tunnel dégoût... Elle s'y enfonça ne marchant puis bifurqua à gauche, bruit à droite et encore à droite. Des tunnels souterrain; un raccourcit. Lorsqu'elle sortit enfin des tunnels, elle reprit sa course au soleil pour s'enfuir à tout vitesse dans la base, passant les portes sans problème.

Une fois à l'intérieur, elle continua de courir, tant qu'à y être. Elle était en forme. Elle alla au bureau de M. Jefferson, esquivant tout obstacle possible. Lorsqu'elle arriva non loin de sa porte, elle ralentit jusqu'à marcher et posa son museau sur la porte, elle s'ouvrit. Non, pas parce qu'elle était mal fermé, ce serait trop triste. Elle entra dans le bureau et s'assied, devant le bureau, en étant assez loin. Fixant M. Jefferson de son regard bleu glacé. Elle ne fit aucun bruit et resta là à le regarder, un peu comme une statue, mais sa queue glissait au sol de gauche à droite.

* Je suppose qu'à voir ses yeux d'illuminé, il va y avoir des choses à faire... Quelles idées lui sont passé par la tête pendant que j'étais partie...? *

Mais que de peine! Que de douleur!
Quoi? Peine et douleur? Euphémisme! C'est une TRAGÉDIE! Une horrible catastrophe! Ou sont-ils? Il voulait des agents! MAINTENANT!
Sur cette réflexion, il scruta la salles des yeux, passant une main dans ses cheveux pour les replacer, lissant le tissu de sa manche gauche de la main droite en deux petits coups secs et replaçant son col d'une main experte.
Des scientifiques, encore des scientifiques (parfois il se demandait à quoi ils servaient, mais écrire leur relevé de paye le relaxait incroyablement!), des stratèges...... un ou deux sous-fifre ou apprenti. Sur qui pouvait-il bien coller une mission sur le dos? (Est-ce qu'il avait dit que c'était urgent? Non? Il aurait jurer pourtant)
Pendant quelque seconde, il lorgna dangereusement sur le secrétaire qui versait du café.... peut-être qu'il pourrait l'hypnotiser pour en faire un empoisonneur.... en plus il faudrait qu'il ouvre un dossier d'agent à ce gamin, ce qui lui prendrait quoi.... 20 minutes de son temps?
Mmmmmmmh......
20 minute de paperasse..... Excellent, excellent.....
Avant qu'il le clique sur son crayon pour prendre en note de kidnapper les parents du petit et trouver des agents pour kidnapper les parents du petits (quoique la police urbaine pouvait très bien être engagé), il vit du coin de l'œil son assistante personnelle, son bras droit armé, bref Dhim.
Aurait-il le culot de traumatisé un jeune innocent pour son amour de la paperasse et des assassinat de personnalité publique et ce, devant Dhim qui le respectait.
.......
Dure, dure décision.
Tans pis.
Son bras descendit, éloignant son stylo de ses lèvres. Plus tard.

- Bonjour ma chère. Belle promenade?

Bien entendu, il avait déjà la furieuse envie de prendre son dossier et de le remanier au complet. Un bijou, d'ailleurs, son dossier. Il l'avait rempli de clauses et d'anti-clauses! En théorie, elle avait les mêmes droits qu'un agent normal mais son contrat de travail était un tel sac de noeud que personne ne pourrait dire si elle avait la permisison ou non de faire tel ou tel chose. Seul M. Jefferson connaissait la limite de responsabilité de Dhim.
Et c'était pas absolument certain qu'il s'en souvenait. Mais il ne manquait jamais d'imagination pour rajouter des complications à qui voudrait lire.
Aaaaaahhhh.... toute les belles soirées qu'il avait passé dessus....
Il faisait quoi déjà avant de se perdre dans sa tête? Ah oui, Dhim.
Il passa une main dans ses cheveux pour les replacer, lissa le tissu de sa manche gauche de la main droite en deux petits coups secs et replaça son col d'une main experte.

- Dhim, une mission périlleuse et (très honnêtement), vaguement superflu t'intéresse-t-elle?

Elle eut un vague sourire. Ouais, vague... Très vague. Un loup e souriait pas, mais leurs yeux oui. Elle baissa légèrement et respectueusement la tête lorsque M. Jefferson prononça son nom. C'était lui qui le lui avait donné. Il faut dire, dans un monde où les noms prénoms et tout le tra la la sont superflu, c'était normal qu'elle n'en ait pas. Elle fixa attentivement son regard sur le stylo, qu'allait-il prendre en note?

Elle le saurait peut-être en posant la question, mais le secrétaire était encore là... Elle fixa son regard sur ce dernier. Elle se rappela alors d'un autre élément l'empêchant de prendre sa forme humanoïde: La vitre. Cette étrange surface qui permettait de couper les courant d'air, et parfois le bruit et les balles, sans empêcher de voir au travers... Elle ne pouvait s'y risquer.

Elle tourna légèrement, mais vivement les oreilles vers son supérieur. Une mission? Son regard fut le prochain à se diriger vers lui. Ensuite? Elle se leva et marcha vers Jefferson. Le regardant. Elle vint se mettre à ses côtés, toujours face à lui et passa sa tête sous sa main. Elle releva ensuite la tête pour le regarder de nouveau. Non, ce n'était pas une demande de "Caresse moi la tête". Dhim avait beau avoir besoin de tendresse, parfois, elle ne le demandait pas. Non, c'était plutôt un geste signifiant qu'elle voulait la mission. Son regard traduisant une seule condition.

* Tant que ça ne touche pas au ridicule... *

Dhim était la seule "personne" qui pouvait se permettre de toucher M. Jefferson ( ce qu'il pouvait détester les contacts humains eurk) alors il ne se formalisa pas de sa tête soudainement sous sa main.
Il la caressa légèrement, peu habitué à donner de l'attention ou même d'avoir l'air d'en donner. Il lança cependant un regard triste et effaré à son stylo qui, dans le mouvement, se retrouva au sol (un plan pou devoir le laver à la javel!).
Snif....
Il renvoya le secrétaire-futur-empoisonneur d'un regard glacial pour qu'il aille voir ailleurs avant de se tourner vers Dhim.
Dhim.... drôle de nom.... il aurait pu en trouver un meilleur mais hum............mouais. L'imagination n'était pas son fort et au moment de lui donner un nom, il avait le dossier de Dimitri Skowskilev dans les mains et il avait abrégé le prénom pour ne pas avoir l'air d'un copieur.
Bref.
Il avait comprit son approbation et elle avait probablement les réserves habituelles (toujours à propos de soleil, de ridicule et de laisse)
Il passa une main dans ses cheveux pour les replacer, lissa le tissu de sa manche gauche de la main droite (libre) en deux petits coups secs et replaça son col d'une main experte.

- Pour la mission, tu as le choix. Soit tu fais diversion pendant que d'autres agents tuent des diplomates, soit tu les tue et je fais moi-même la diversion. Les tuer sera difficile parce que c'est en plein dans une ambassade ennemi. La diversion devra donc se faire à l'extérieur pour attirer la garde.
Alors. Dedans ou dehors? Pour dedans, fais oui de la tête, pour dehors et la diversion, fais non.

Elle regarda le stylo tomber, suivant sa chute avec attention, un peu amorphe. Exprès? Certes, elle attendit qu'il touche le sol avant d'aller le chercher doucement avec ses dents, Prenant bien soin de ne laisser ni bave, ni marche ni rien... Elle avait beau ressembler à un animal, elle était... Délicate si on peut dire... Elle releva le regard pour voir celui de Jefferson se poser sur le secrétaire. Elle suivit la sortie de ce dernier du coin de l'œil. Elle avait appréciée à sa juste valeur la caresse faite par Jefferson, sachant que ce n'était pas son fort... Crayon toujours entre les dents.

Elle reporta toute son attention sur son supérieur et s'assied. Elle savait bien que les contacts humains ne lui faisait pas trop plaisir, mais elle utilisait les mots pour ça: Elle n'était pas humaine... Enfin... Ouais, elle jouait avec les mots, mais à condition de pouvoir parler. Elle se souvenait encore de son innocence quand elle venait d'apprendre à parler leur langue... Il y avait des fois ou Jefferson, s'il m'aurait pas été ce qu'il était, s'en aurait arraché la tête...

* Heureusement, ou malheureusement, il est assez étrange pour supporter cela... *

Elle réfléchit. Dehors égalait soleil, intérieur égalait ombre. Dehors égalait une mission sans M. Jefferson, intérieur égalait une mission avec lui... Dehors égalait faire le bouffon, ou prendre son apparence humaine et parler, intérieur égalait un Jefferson faisant ce qu'il faisait de mieux (ou presque): Parler et éliminer lentement les capacités cérébrales du monde trop faible pour lui et égalait aussi ce qu'elle avait l'habitude de faire: Traquer, chasser et tuer.

Elle hocha affirmativement la tête. Fermant les yeux en même temps. Elle sortit sa langue pour humidifier son museau et tourna ses oreilles dans tous les sens, c'était un peu plus silencieux que plus tôt... Ça faisait du bien à ses oreilles... Faut dire que le bruit dehors était assez dérangeant... Et le tout: Crayon toujours entre les dents...

* ... Il va le remarquer dans trois, deux, un... *

Il observa Dhim ramasser son crayon tout en parlant et il nota sa réaction.
Bon.... pas le choix.... il devrait remonter à la surface et affronter le monde réel, la première fois depuis quoi.... 11 ans?
Des frémissements de dégoût lui remontèrent le long de l'échine: rien au monde ne serait plus horrible que de se retrouver en face d'une personne sale. En réalité, il détestait la pierre, la terre, le béton, la végétation sauvage comme le gazon, les gens, le ciel si instable.... Il détestait l'univers tout entier.
Seul le vide, si propre, absent, le rassurait. Et le verre, qui imitait si bien le vide. L'acier aussi, si brillant, clair, pure.
Il s'imagina, un instant, poser les pieds sur un sol de ciment et de gravier, près d'une ambassade entourée de végétation sauvage (bref, des arbres et de l'herbe), sous le ciel sans limite et instable qui pouvait aussi bien souffler, pleurer, tonner, se couvrir ou s'enneiger selon son envie.
Sans aucun contrôle. Avec des inconnus qui pouvaient bien lui parler quand ils voulaient, le bousculer, le toucher. Le salir.
Il frissonna encore de dégout. Quand on a pas le choix.............
Délicatement, il tendit la main pour récupérer son stylo (qui enverrait directement au service de nettoyage, il avait quand même touché le sol, aussi propre soit-il!) et s'adressa à Dhim.

- Merci ma chère. Comme tu acceptes la mission, rejoins-moi sous l'ambassade, dans les tunnels de l'Agence au centre ville. Je te rejoins quand j'aurais pris les dossiers et le minimum d'équipement requis. Je te brieferai là-bas. Disons dans.... 20 minutes?

Elle observa attentivement la réaction de Jefferson de son regard glacial. Glacial non pas par la froideur qu'il dégageait (quoi qu'un peu, certes) mais bien à cause de sa couleur. Au vue de cette couleur particulière, elle semblait énormément froide et son regard perçant semblait percer même à travers le plus solide des murs. Elle vit bien que ça ne lui plaisait pas. Mais elle voulait bien trop voir M. Jefferson attirer l'attention... Sans doute sur une caméra de sécurité cachée dont elle aura à se débarrasser par la suite pour ne pas qu'on ne pense qu'il était complice.

Même si elle se retenait de prendre son apparence humaine et lui dire de ne pas se forcer en envoyer quelqu'un d'autre faire la diversion, mais elle ne dit rien et ne fit rien. Elle baissa la tête un court moment et la relevant, léchant à nouveau son nez. Comme si elle avait cachée un petit rire et proposait maintenant, au vu de son regard amusé, de le débarrasser de tout être sale qu'il pourrait rencontrer en le portant sur son dos, ou tout simplement en les éliminant. Il faut dire... La conscience n'était pas le fort de Dhim. Elle pouvait tuer n'importe qui sans sen sentir mal. Sauf M. Jefferson dont elle s'était un peu attachée à lui. Mais il pouvait bien comprendre que pour elle c'était très difficile, après tout ce qu'elle avait vécue, elle ne s'attachait plus aussi facilement...

Mais voilà, M. Jefferson avait réussit rapidement à avoir son respect et ensuite le début de ce qu'elle pensait pouvoir appeler confiance. Elle devenait peu à peu son ami. Elle lui était énormément loyale, mais lorsqu'elle le considérerait vraiment comme un ami, sa loyauté serait encore plus forte... Et plus dangereuse pour les autres.

Elle ouvrit un peu la mâchoire pour le laisser prendre le stylo. Il prit parole. Elle laissa entendre l'ombre d'un grognement. Non pas menaçant, mais comme si elle disait avoir bel et bien compris. Elle se releva et baissa doucement la tête pour faire glisser la main de Jefferson de sur sa tête. Elle se recula alors un peu et se retourna et se dirigea vers la porte, sortit et se remit à courir vers les souterrains. Bientôt, elle serait arrivée où demandé. Elle était curieuse de savoir de quoi avait l'air un M. Jefferson hors de son bureau...